Il y a un an à peine, Franco, Mike et Dany Baldelli commençaient l’aventure E-Phoenix. Ce qu’ils ont en commun ? Un même nom et une même envie de révolutionner le monde de la vape. D’ailleurs cette petite entreprise familiale vous a peut-être déjà surpris avec son atomiseur « The Hurricane », véritable petit bijou made in Suisse qui a fait un véritable buzz mondial en à peine deux mois et demi.

Alors qui sont-ils ? Comment expliquent-ils leur succès ?

L’atelier du mod a profité de la présence de Franco et de son fils Mike sur le stand de MyFree-Cig, lors du Vapexpo 2015, pour en savoir un peu plus sur cette success story familiale made in Suisse.

 

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La team E-Phoenix lors de l’interview

 

Alors comme ça vous travaillez en famille, ça a l’air sympa mais qui fait quoi au juste ? 

Mike : Alors moi je gère tout ce qui est production et je m’occupe aussi de la construction (dessins techniques et 3D).

Franco : Moi j’ai soutenu mes fils dans la création de la SARL, j’ai participé au financement de départ ainsi qu’au développement des produits.
Quant à Dany, lui il s’occupe du SAV, des réseaux sociaux et même des distributeurs !

Mike : En fait on se partage un peu tout selon ce qu’il y a à faire. On fait même appel à notre grand-mère, qui était mécano dans le temps, pour nous aider à monter nos atos quand un batch vient d’arriver !

Ah oui donc toute la famille participe. Et Franco tu travaillais dans quoi avant ?

Franco : Avant j’étais constructeur dans l’automation, je gérais la conception et la fabrication de machines industrielles dans les domaines du médical, de l’horlogerie et de l’électronique. Ensuite j’ai acheté une société de mécanique de précision et ça fait 30 ans que je suis à mon compte.

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Mike Baldelli en action !

Et qu’est-ce qui vous a motivé à vous lancer dans la construction d’atomiseurs ?

Mike : En fait, la première chose qu’il faut savoir c’est qu’on fumait beaucoup. Environ 7 paquets de cigarettes par jour à nous trois. On a décidé d’arrêter en s’aidant de cigarettes électroniques. On a commencé avec du matériel débutant, ce qui n’était pas super satisfaisant, puis un ami qui en connaissait beaucoup plus sur le domaine, nous a fait essayer un atomiseur reconstructible ; le Taifun. C’est à ce moment-là que mon frère Dany a lancé l’idée de développer nos propres produits.

Franco : En plus il y avait à ce moment-là une petite baisse de régime dans l’automation donc on s’est dit que c’était le bon moment pour se lancer.

D’ailleurs pourquoi avoir choisi le nom « E-Phoenix » ?

Franco : Justement ça vient de l’époque où on a arrêté de fumer. Je me souviens du moment où on a regardé le cendrier de la cuisine et qu’on s’est dit qu’il fallait vraiment renaître de nos cendres. Et puis après on a décidé de rester sur la même lignée, c’est-à-dire continuer à donner des références mythologiques à nos produits : Firebird, Résurrection…

 

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Le bijou d’E-Phoenix : The Hurricane

Est-ce que le succès de l’atomiseur The Hurricane vous a surpris ?

Franco : Non (rires).

Mike : Oui ça nous a surpris du fait que les gens ne nous connaissaient pas avant qu’on sorte le produit. Après, il faut le dire, on a tout mis en oeuvre pour concevoir le meilleur produit possible. Par exemple, on s’est dit qu’il fallait amener beaucoup d’air, préserver les arômes autant que possible, que ce soit facile à monter, qu’il y ait une bonne conductivité etc. On a partagé toutes ces idées et c’est étape par étape qu’est sorti The Hurricane.

Franco : C’est vrai que c’est une belle surprise après tous ces mois de travail. Il faut savoir que beaucoup de gens développent de nouveaux produits et qu’au final, quand les produits sortent, ils sont déjà dépassés. C’est pour ça que dans ce milieu il faut toujours avoir un coup d’avance.

Que pensez-vous du  futur de la vape ?

Franco : J’essaie d’être le plus positif possible mais notre plus grande crainte ce sont les buralistes et l’industrie du tabac en général. Ce qu’ils sont capables de faire en terme de manipulation politique, c’est ça qui nous inquiète. Par exemple, Philip Morris vient de sortir sa nouvelle cigarette électronique. Ils ont investi  4 milliard de dollars dans le développement du produit juste pour préserver leurs parts de marché.

Donc oui je crache un peu dans la soupe car j’ai fumé pendant des années mais j’ai quand même eu 3 infarctus et pour moi la vape a été une vraie résurrection.

Donc on verra si politiquement on nous met des bâtons dans les roues…

Et concernant le marché de la vape ?

Franco : Pour l’instant je pense qu’il y a beaucoup trop de boulangers dans le village ; n’importe qui peut faire de la vape. Il n’y a aucune réglementation ou norme. J’attends l’heure de la sélection naturelle.

Pour finir, on peut savoir ce que vous nous concoctez ?

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Franco Baldelli sur le stand MyFree-Cig lors du Vapexpo

Mike : Alors nous on est Suisse. On vient du pays où il y a le meilleur chocolat, les meilleures montres, le fameux couteau Suisse…donc ce qu’on voudrait faire, ce serait construire le meilleur atomiseur ! On voudrait aussi sortir une gamme d’e-liquides et peut-être une box électro. Je la dessinerai moi-même s’il le faut mais j’ai vraiment envie d’en développer une !

Franco : On pense aussi travailler sur des atomiseurs de diamètre plus petit, plus féminins…On veut aussi améliorer nos produits déjà existants en proposant des v2, v3…

Vous avez été nombreux à venir rencontrer la famille Baldelli sur le stand de MyFree-Cig lors du VAPEXPO et cela leur a fait chaud au cœur. Merci à vous. On espère qu’il contineront à nous surprendre et on attend avec impatience de découvrir leurs nouveautés !

Propos recueillis par Lina Duparc.