Nous voilà tout juste de retour du Vapexpo 2019, à Villepinte. Comme toujours, l’ambiance conviviale a favorisé les échanges et les discussions, notamment entre adorateurs de matériel High End. Et a révélé la tendance de cette fin d’année 2019. Tendance chargée si l’on peut dire !
Entre les nouveaux atomiseurs d’AllianceTech Vapor (ce Flave Evo 22….. Yumi), Animodz (bravo pour ta récompense!) ou encore Volute Modz (Vauban, vite les gars!) se glisse la dernière création d’un autre modeur typiquement français.
Si je vous parle de Zeppelin, Magister, Mirage, Concorde ou Supersonic, vous penserez forcément à Vaponaute.
Nous n’avons jamais eu l’occasion de vous les présenter directement, ou de les proposer chez l’ami Phileas, mais l’heure est venue, Le Turbo a pris son envol!
Nous regardons toujours avec un grand intérêt la production de Vaponaute, qui apporte son lot d’originalité. Dans le monde du dripper moderne, ou l’architecture semble verrouillée (tranchée centrale, airflow double, petite taille, BF), Vaponaute apporte toujours une vision différente. Que cela plaise – ou pas- il y a toujours, absolument toujours, une pirouette de design montrant leur capacité à créer. Et ça, c’est inestimable.
Vaponaute propose un univers spécial, mêlant savoir-faire à la française, et ce qui nous concerne ici, la grande histoire, la grande aventure de l’aviation. Ils ont toujours habilement partagé leur travail entre production de liquides, complexes et raffinés, et de matériel, box, tubes et atos, métalliques et sophistiqués.
Fort de leur prix, le convoité « Meilleur atomiseur du Vapexpo Paris 2019 », nous ne pouvions passer à côté ! Voici la présentation du Turbo !
Le packaging donne le ton
Voici la boite que vous recevrez si vous succombez à ses charmes : métallique, cacheté, et portant les ornements suivants : logo, nom, marque. Au-dedans, ce sachet contenant le Turbo et ses spares : 2 joints toriques, 2 vis, 1 pin central plein, le BF étant monté de base et 1 clé Allen . A noter, et c’est surement le point le plus gênant de cet article, l’absence de drip tip, heureusement au format 510. Ce sera vite comblé de votre coté
Le Turbo est une édition limitée de 1 500 pièces numérotées et lancement mondial aura lieu le lundi 14 octobre. C’est dans quelques heures pour ainsi dire !
Un design réfléchi
C’est une marque de fabrique chez Vaponaute : tous les modèles font références au voyage, et à l’histoire de l’aviation. Une ode à l’aventure en somme. Le turbo ne fait pas exception : son design s’inspire des turboréacteurs d’avions.
Le mariage de l’acier et de l’ultem, le travail sur l’opacité et la transparence donnent une idée précise de l’élégance selon Vaponaute. Réalisé à base d’Ultem, très propre, et d’acier inoxydable (du SS316L), la ligne est classique et efficace. Tout ce que l’on cherche d’un dripper, d’un outil du quotidien.
Son gabarit, 22 mm de diamètre, pour 23,5mm de hauteur hors drip tip confère un bon équilibre à vos set-up. Et la finition « Brut d’usinage » de la bague d’airflow rentre dans le motif géneral.
Mais allons voir les entrailles complexes de ce réacteur. C’est effectivement lors du démontage que nous restons étonnés de l’attirail déployé par Le Turbo pour produire sa vapeur.
Dans un premier temps, en retirant la bague de réglage d’airflow, le corps qui se dévoile est entièrement fait d’Ultem. Il est rare de voir une pièce en ultem aussi finement travaillée. Il renferme le secret du réglage d’airflow. On y trouve pas moins de sept positions, c’est pas mal pour les fous de réglage.
– oblong de 2 mm x 5 mm
– 3 trous de 1,5 mm
– 2 trous de 1,5 mm
– 1 trou de 1,5 mm
– 3 trous de 1,2 mm
– 2 trous de 1.,2 mm
– 1 trou de 1,2 mm
Ajouter à cela la bague extérieure qui permet un deuxième niveau de réglage, et vous trouverez forcément votre bonheur dans cet océan de précision. Nous allons donc d’un tirage ouvert à quelque chose de très restrictif, sans perte au passage. Très bien joué. Disons-le de suite, le positionnement du coil offre un troisième axe de réglage. De la tri dimension, amis du futur ! Et l’Ultem se veut très résistant à haute température. Cette particularité évite une chauffe trop intense. Le tout est bien assemblé, les joints pile poil comme il faut.
Un plateau différent
En retirant le corps ultem, la vraie surprise se montre vraiment. Le design du turbo laisse rêveur. Oubliez ce que vous avez déjà vu, regardez-le tranquillement, et pensez-y.
Les deux pôles que nous chérissons tant, nous autres vapoteurs, sont là. Démontons : La base du turbo fait office de pôle négatif d’une part, et de réceptacle à coton et jus. La cuve est très pertinente. Priorisez d’ailleurs toujours des cotons à bonne capillarité! Vous voyez à l’arrière l’orifice d’où surgit la rivière de liquide, quand vous squonkez par exemple. Ça fonctionne divinement bien.
Je l’avoue volontiers, affronter l’inconnu est toujours inquiétant. Les peurs se révèlent, les doutes se cristallisent. Mais volent aussi en éclat grâce à la science et à la pratique. J’avais, de visu, des doutes sur le format dripper, donc en mode classique sans bottom feeder. Le liquide allait-il bien se répartir et atteindre le coton? La réponse est oui.
Passons à la suite : une cheminée centrale, creuse permettra à la vapeur de remonter ; l’ouverture qui révèle la vapeur céleste. Et le pôle positif se situe donc sur la partie haute. Le tout est bien isolé, grâce au PEEK.
Le pôle positif est là, sur le dessus. Le coil viendra donc se placer de manière non naturelle comparé aux atomiseurs classique. Que nenni, nous sommes des pionniers !
Vous pourrez ainsi monter vos coils en choisissant d’une part sa position vis à vis de l’airflow ou de la cheminée, et jouer sur la taille du coil en rapprochant l’axe qui tourne sur lui-même avant blocage final. Il sera même possible de jouer sur l’orientation du flux d’air, impactant le rendu, surtout le Hit que vous recherchez. Ce n’est pas évident du premier coup, mais une foi maîtrisé, dur de revenir en arrière.
Un rendu précis
Tous ces éléments apportent du sang neuf dans notre conception de « chambre d’atomisation ». Au lieu de jouer la carte du plus petit possible, apportant une saturation extrême, nous voyons ici une envie de faire tournoyer la vapeur autour de cette cheminée centrale, avant de s’engouffrer vers le drip tip. Un rendu qui est très doux, moins chaud que d’autre drippers, mais apportant une finesse très convaincante, une restitution propre et précise des saveurs.
C’est le principe même d’un Turbo. Un espace réduit qui comprime l’air en ne laissant aucune place libre autre que celle nécessaire au flux de vapeur, créant une restitution extrêmement précise des saveurs.
Et le rendu est là. Il y a 50 manières de monter ce Turbo. Et il va falloir trouver la vôtre. Ce n’est pas le dripper le plus facile que j’ai utilisé dans ma longue carrière. Ce n’est pas non plus le plus spectaculaire. Il faut s’attendre à apprendre un peu, à prendre du recul. A l’heure du tout immédiat, à l’heure ou un tutoriel youtube remplace la réflexion, cela en choquera certain. Mais d’autres trouveront ici leur Carthage.
Force est de constater une chose. En regardant le parcours de Vaponaute, du Zeppelin à ce Turbo, ils ont toujours été fidèles à leur univers, et ont toujours essayé des choses très différentes, très intéressantes, portant leur ADN.
Et si vous voulez vous lancer dans cet univers fait de voyage et de mécanique, n’hésitez pas, le Turbo est une belle porte d’entrée. Ce n’est le bon chemin que si l’Atomiseur vise le cœur!
Le Turbo par Vaponaute est disponible chez Phileas Cloud et de nombreux partenaires, dès le lundi 14 Octobre!